mercredi 26 février 2014

London Grammar, le nouveau chouchou de la pop anglaise

  • If you wait de London Grammar
London Grammar est un groupe formé, comme bien d'autres sur les bancs de la fac. On gratte une guitare, on fait un peu de batterie et c'est partie pour le premier groupe de jeunesse. Puis on y croit, on se cherche et comme on est au 21ème siècle, on est connecté et on communique en permanence sur twitter, instagram ou sur  désormais l'historique facebook. C'est de cette manière, que les musiciens Dan Rothman et Dot Major et l'enchanteresse Hannah (à l'allemande s'il vous plait!) Reid se rencontrent. Évidemment, cette voie si belle, cassée et profonde recueille de suite l'unanimité! Elle devient le visage féminin, plus que cela elle capte la lumière et les médias n'ont des yeux que pour cette jolie grande blonde, pas du tout sophistiquée pour deux sous. Il faut dire que l'EP, sorti en février 2013, met magnifiquement en valeur sa voix, de même que l'album de septembre 2013. Pourtant, la musique n'est pas en reste, atmosphérique, avec un zest d'électro. Les mauvaises langues diront, qu'il s'agit d'une pâle copie de the XX, mais j'ai la mauvaise habitude de ne pas écouter les mauvaises langues! Effectivement, il y a bien des rapprochements entre les deux groupes, surtout au niveau musical, l'ambiance, les paroles sombres, les sons de guitares sans aucun doute, mais définitivement pas la voix d'Hannah. 
L'album est composé de 17 titres, d'environ 3 à 4 min chacun. Pour un 1er album c'est généreux. Cet album se classe bien dans les charts avec quelques titres qui font parler d'eux,  notamment le duo avec Disclosure Help me lose my mind. L'album est beaucoup moins emprunt d'électro, voire pas du tout.

Pour finir, ils font une tournée en France, pays qu'ils affectionnent et sont en concert en mars au Transbo, mais c'est déjà complet!

Pour écouter, c'est par ici: https://soundcloud.com/londongrammar

samedi 22 février 2014

Le monde de Charlie, un bon film pour ados

  • Le monde de Charlie, réalisé par Stephen Chbosky
 Deuxième film de l'américain après the fourth corners of nowhere. Inspiré de son propre roman réédité pour l'occasion. Nous suivons, dans ce film, Charlie, un garçon de 15 ans timide et introverti, qui va rentrer au lycée, suite au suicide de son meilleur ami. Au départ perçu comme étrange et à part, il a des difficultés à se faire accepter. Seul, son professeur de lettres, perçoit sa sensibilité et l'encourage à écrire. Il rencontre, un jour, la belle et fougueuse Sam et son extravagant demi-frère Patrick, en dernière année. Très vite, ils deviennent inséparables. Le charme de Sam et la singularité de Patrick, vont permettre à Charlie de penser ses blessures, bien plus profondes qu'on ne peut l'imaginer.
Loin des clichés habituels sur les ados et les bancs des lycées, on apprécie ce portrait tout en finesse et sensibilité d'un jeune garçon qui tente de trouver sa place, de dépasser ses blessures et ses faiblesses. Les personnages secondaires sont également remarquables, on apprécie Sam et sa sensibilité à fleur de peau et Patrick, un gay qui s'accepte sans être pour autant efféminé à outrance.

En prime, le livre et le film est à la médiathèque. Quoi de mieux!

Pour la bande annonce, c'est par ici:

mercredi 19 février 2014

Stand up people, où on découvre que les tziganes yougoslaves font de la pop comme personne

  • Stand up, people Gypsy pop songs from Tito's Yugoslavia 1964-1980

Ah ! Si Tarantino avait vécu en ex-Yougoslavie ! Nul doute qu'il aurait su exhumer cette perle vintage pour en faire la BO d'un de ces films furieux. Tous les ingrédients sont là : la démesure, l'emphase, la patine du temps, la marque d'une époque et néanmoins un je ne sais quoi d'intemporel.

Les grands malades de chez Vlax records sont allés fouiller du côté des archives de l'ancienne glorieuse nation de Tito. Ils en ont ressorti un très étonnant et réjouissant répertoire de musique pop tzigane enregistré entre 1964 et 1980. On y découvre des musiciens roms qui n'ont pas hésité à s'emparer des nouveaux instruments disponibles à leur époque (guitares électriques et synthétiseurs) pour les adapter à leur répertoire traditionnel. On s'étonne de la qualité des enregistrements mais aussi de l'incroyable inventivité de ces musiciens traditionnels, pop et furieusement modernes.

L'occasion de découvrir ou redécouvrir 2 grands noms de la musique tzigane Šaban Bajramović et Esma Redžepova et d'autres artistes, moins connus mais aussi épatants. Cette musique est un véritable hymne au mélange des cultures et des genres : de la musique turque, à la pop anglo-saxonne, en passant par Bollywood, les orgues psyché ou encore l'ethno jazz. Modernes et résolument ancrées dans les traditions, ces chansons pop tziganes ont quelque chose d'universel. On écoute ces 19 titres et, sans qu'on se l'explique, notre cœur déborde d'optimisme et de foi dans l'avenir.

Une compilation à découvrir d'urgence !


Un aperçu


Muharem Srbezovski Ramajana

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 15 février 2014

Babyshambles, un bien joli foutoir

  • Babyshambles Sequel to the prequel

Si Turner impressionne par sa capacité à combler ses fans (voir le billet précédent), en voilà un qui impressionne par sa capacité à les décevoir : l'inégal(able) Pete Doherty. Après une réjouissante escapade en solo et plusieurs années d'attente, le voici de retour avec son groupe les Babyshambles. Sequel to the Prequel était attendu par les fans alléchés par quelques titres qui avaient fuité sur Internet.

A la première écoute, on n'est pas si directement comblé qu'avec la bande de Sheffield. Quelques morceaux semblent un peu « faignants » et les acolytes de Doherty ne sont pas toujours à la hauteur. Certains titres sentent le réchauffé et la fureur des débuts par moments recherchée paraît un peu surjouée. Heureusement, Doherty parvient par moment à oublier qui il est et réussit paradoxalement dans ces moments-là à réitérer la recette qui a fait ses succès d'hier : un sens de la composition et une dévotion absolue à son art, le rock. Que les fans se rassurent donc, Sequel to the Prequel s'il est inégal, n'est pas un album raté. Grâce à Doherty avant tout, qui se démène autant qu'il peut et donne raison à ceux qui ne voient en lui que le songwriter de talent qu'il est.

Il y a plusieurs pépites disséminées sur ce long album (puisqu'il faut bien prendre en compte les 5 titres fournis en rab). Le ska, ou le reggae allez savoir, de Dr No titre malicieux et addictif, l'énergie du tubesque Maybelline qui concentre ce qu'il y a de meilleur dans la formation ou encore la douceur et l'entrain de titres comme Penguins et Picture me in a hospital font que cet album finit par tenir debout et mérite, mieux nécessite, plusieurs écoutes attentives.

On peut donc encore attendre du bon de Doherty même s'il manque sûrement quelqu'un dans ses proches pour lui dire quand il est moins bon (non je ne pense pas forcément à Barat). Sequel to the Prequel reste un disque réjouissant, loin de la déception attendue. Mieux, il prend un peu plus d'envergure à chaque écoute et s'il fatigue un peu l'auditeur avec sa manie de regarder en arrière, il le comble lorsqu'il se jette dans sa course en avant. On regrettera juste qu'ils aient laissé Damien Hirst vomir sur la pochette de l'album !


Nothing Comes To Nothing


Dr. No

Chroniqué à la Bande Son !

mercredi 12 février 2014

Arctic monkeys, la fougue et le talent

  • Arctic monkeys AM 

Il est frappant de voir et d'entendre comment ces 4 là, emmenés par le génial Alex Turner, savent se réinventer tout en restant fidèles à une certaine idée du rock. Ils ont beau s'être exilé aux States, ils ont gardé ce charme et cette insolence tous britanniques.

Moins pop et plus lourd que d'habitude, AM n'en est pas moins raffiné et séduisant. Ouvert vers d'autres horizons musicaux, on y entend aussi bien des chœurs plutôt soul que des guitares et une batterie résolument rock, voire gentiment hard rock. Que les fans de la première heure ne s'enfuient pas, il reste aussi de cette bonne vieille brit pop que le groupe de Sheffield sait si bien faire sonner. Quelques balades bien senties rappellent combien Turner est à l'aise dans ce registre.

Tous ces ingrédients pour un résultat largement à la hauteur des attentes placées en eux. Cette capacité à répondre présent est à noter et à admirer tant on est souvent déçu en musique en général et dans le rock en particulier. AM est un album viril et néanmoins élégant. S'il fallait une image, ce serait Alex Turner avec un coup dans le nez, un mélange de charisme et d'effronterie, une sorte de mauvais garçon bien élevé. Voilà, c'est tout le bien qu'on pense de cette dernière galette des Arctic Monkey.

Alex Turner a 27 ans. C'est à la fois effrayant et rassurant : sa carrière, déjà entamée de la plus belle des manières, est loin d'être derrière lui.


R U Mine?


Why'd You Only Call Me When You're High?

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 8 février 2014

Laura Mvula, voler vers la lune

  •  Laura Mvula Sing to the moon

La tragique disparition de la comète Winehouse avait laissé l'amateur de soul anglaise orphelin. Voici une des plus talentueuses prétendantes à la succession.

Laura Mvula, 26 ans, née à Birmingham a offert aux adeptes de nu-soul (la soul contemporaine pour faire simple) un premier album lumineux : Sing to the moon. Issue d'une famille d'origine caribéenne, Laura apprend le piano et le violon très jeune. De 18 à 23 ans, elle fait partie d'une chorale gospel, les Black Voices. Après quelques années à étudier la musique au conservatoire et un job de réceptionniste dans la même institution, elle décide de franchir le cap. Elle compose ses chansons et les propose au producteur Steve Brown. C'est à lui qu'on doit l'excellente et exigeante production de l'album.

Sing to the moon est le reflet de la personnalité fragile et attachante de Laura Mvula. Accompagnée par un orchestre symphonique ou des machines électroniques, la chanteuse trace son sillon au milieu de compositions taillées pour elle. Il y a du gospel, de la soul et du jazz dans ce savant mélange. Une harpe enchanteresse résonne sur quelques morceaux, les percussions, les chœurs, les violons ou le piano, toujours discrets, sont les parfaits compagnons de route de la superbe et sûre voix de Mvula dans sa conquête de la lune. Ambitieux en évitant la grandiloquence, parfaitement adapté au charme et au charisme de son interprète, Sing to the moon se positionne en candidat sérieux pour l'album de l'année 2013.


Green garden


She

Chroniqué à la Bande Son !

lundi 3 février 2014

La médiathèque a son soundcloud !


Alimenté par les élèves d'Alexandre de la classe de MAO du conservatoire de musique et de danse de Chassieu, voici un petit réservoir de pépites électro que vous pouvez télécharger, liker, commenter et mettre dans vos playlists.

Au programme, de la musique électronique bien sûr mais aussi des sonorités plus jazzy voire groovy. C'est sous creative commons alors n'hésitez pas, partagez !

D'autres playlists suivront, alors restez à l'écoute.