samedi 29 novembre 2014

L'Instant metal : comme si Deftones faisait du metalcore...

 
...en tout cas, c'est la seule comparaison que j'ai trouvé pour qualifier Sempiternal, le dernier album en date de Bring Me The Horizon.

Bring Me The Horizon (ou BMTH pour les intimes)
Pour en parler, je suis obligé de revenir sur les précédents efforts de BMTH (tout en sachant que je ne les ai jamais écoutés en entier...).
Car BMTH, au départ, c'est du gros deathcore sur leur premier album Count Your Blessings : bourrin mais très peu original et assez lassant. De plus, l'image assez sombre qu'ils se donnent cache une bande d'adulescents qui se veulent rebelles, mais cela ne fait que leur donner l'étiquette de "groupe de teenagers". Les albums suivants les mène vers une évolution légèrement plus mélodique et plus expérimentale, mais l'esprit "teenager" est toujours là. Alors, quand j'ai écouté le premier extrait de Sempiternal, autant vous dire que je me suis demandé si on avait bien affaire au même groupe...

Jaquette de Sempiternal
En effet, le BMTH de 2013 n'a rien à voir avec celui de 2006. On a droit à un metalcore très atmosphérique et bourrés d'influences variées. Le côté bourrin reste sur certain morceaux (The House Of Wolves, Antivist), mais les riffs sont beaucoup moins techniques. Dans tous les cas, une bonne majorité des morceaux donnent dans l'ambiant et l'atmosphérique, voire l'épique (Shadow Moses, Go To Hell For Heaven's Sake). L'ajout d'un claviériste apporte énormément au groupe et lui permet d'imposer des influences venant de l'electronica (Can You Feel My Heart), l'ambient et dans une moindre mesure, la dubstep. Mais le changement le plus flagrant reste au niveau du chant. Tandis qu'Oli Sykes nous lançait des growls puissants et des cris perçants (et probablement retravaillés en studio...) sur Count Your Blessings, il nous gratifie toujours d'un chant hurlé plus orienté hardcore, mais surtout d'un chant clair, encore criard mais extrêmement puissant. On retrouvera d'ailleurs deux facettes sur cette album : une plus rentre-dedans et qui envoie des gros riffs puissants et bourrés d'atmosphères, et une autre plus calme, amenés par les guitares claires, les ambiances et les boîtes à rythme. En bref, un album très abouti et mature qui montre, sûrement le meilleur de BMTH pour longtemps.

samedi 22 novembre 2014

L'Instant metal : avis aux détracteurs


 l'Instant metal sort des sentiers battus, cette fois-ci et présente quelque chose de différent d'un simple album de metal. On reste dans le domaine, mais on change de support : faîtes du bruit pour le DVD de Metal : Voyage au cœur de la bête (Metal : A Headbanger's Journey en VO), disponible à la médiathèque.

Jaquette de Metal :Voyage au cœur de la bête
Entre autres réalisé et produit par l'anthropologiste et musicien canadien Sam Dunn, ce film vise à comprendre d'où vient le style dont je vous rabâche les oreilles et pourquoi il est autant décrié. Dunn décortique donc la culture metal sous divers aspects tels que les racines musicale, la violence, la notion de genre ou encore le satanisme.
Même en restant purement objectif, on ne peut pas nier que ce documentaire est bien fait et extrêmement pertinent. On est absorbé tout le long du film par une réflexion juste sur le metal, aidée par les nombreuses interviews menées par Dunn de personnes plus ou moins proches de la scène, qu'ils soient musiciens ou non. La conclusion du doc met d'accord tout le monde et anéantit tous les clichés et idées préconçues rattachés au style. Un petit plus : le DVD propose plus d'une heure de bonus comprenant des bouts d'interviews en plus, des séquences plus légères, et surtout un autre documentaire plus court consacré au black metal, réalisé après que des critiques ait jugé que la partie dédiée à ce sous-genre dans le premier film ne montre qu'une seule de ces facettes. Un autre plus : le doublage de la VF, bien qu'il ne remette pas non plus en question la crédibilité du doc, est assez drôle, à croire qu'un casting ait été fait pour choisir les voix qui correspondrait le plus à chaque intervenant. Plus sérieusement, on a affaire à un documentaire juste, cohérent et bien réalisé. De quoi montrer aux détracteurs du metal nourris aux clichés les plus absurdes qu'ils font fausse route.


Bonus :  un petit morceau extrait de la bande originale du film !