mercredi 30 avril 2014

the button affair : un runner agrémenté d'une histoire

  • The button affair
Jeu de type runner, scénarisé court et esthétiquement très intéressant.Vous jouez un voleur à l'italienne qui tente de subtiliser l'un des précieux joyaux d'un homme riche.Le jeu se découpe en chapitre à la manière d'un film et chaque chapitre est ponctué par l'histoire de cette affaire. Le gameplay est simple : haut (sauter), bas (roulade), flèche gauche (ralentir) et droite (pour accélérer). Ainsi, il faut beaucoup compter sur ses réflexes. Comme le gameplay est simple, il n'y a pas de tutoriel de début, on est directement propulsé dans le jeu.
On apprécie particulièrement la mécanique du jeu entre réflexe et timing et également les petites scènes animées à chaque fois que l'on meurt.
The Button Affair est  disponible uniquement en anglais, mais est gratuit et téléchargable sur le site : www.thebuttonaffair.com
 Tout de même pour vous donner envie, la bande annonce, que l'on apprécie en particulier pour la voix et l'accent américain exagéré !

 Le développeur est Ollie Clarkes. Avant the button affair, il avait construit The Cat that got the milk et sa prochaine production est intitulée LA Cops.
 The Cat that got the milk est jouable sur navigateur à l'adresse suivante : http://www.la-cops.com/ .  
Le gameplay reste simple : utilisation uniquement des flèches et il suffit simplement d'amener la souris vers un rond qui représente le lait. Pour cela, la souris doit traverser un labyrinthe. Ollie Clarkes se serait inspiré des tableaux de Kandinski. Simple et diablement addictif ! Magnifique !

samedi 26 avril 2014

Techno kitten adventure sur tablette: parce qu'on aime les chats qui volent!

Techno kitten adventure (2011) Elite Gudz: un univers qui pique les yeux tellement il est flamboyant, une musique plus qu'agaçante (et encore c'est un euphémisme!) et un pur produit web puisqu'on incarne un chat un brin lol cat. Totalement dans l'ambiance robot unicorn attack mais en un peu plus décalé (oui c'est possible!). Le principe est simple : avancer le plus loin possible en récupérant des points et en évitant les obstacles et les bords. La jouabilité ne rend pas la tâche facile sur tablette, une simple pression du doigt suffit pour faire monter le chat et le faire glisser, mais attention, à l'inertie. En plus de cela, de la musique j-pop bien comme il faut et des effets de flashs stroboscopiques gènent le jeu en permanence. Bref pour ceux qui aiment les défis !
Le jeu est développé par un studio américain qui produit notamment des jouets, font du street art, de la television, des films ou encore d'autres jeux.
En plus de techno kitten adventure, ils ont crée une application qui permet de faire des graphitis sur tablette ou une application autour des zombies (vidéos, livres,...).
 Le jeu est disponible sur Appstore, Android Market, XBOX Live Indie Games et sur les téléphones Windows et enfin une version Facebook.

mercredi 23 avril 2014

DREI: une jeu sur tablette

Depuis le mois de septembre dernier (et oui déjà!) la médiathèque propose en libre accès des tablettes. En tout 4 tablettes: 2 IPAD et 2 Samsung Galaxy tab 2. Sur ces tablettes une série d'applications sont proposées. Régulièrement, nous changeons et étoffons par de nouvelles applications nos tablettes.

Et, il est communément admis (ou presque) que la tablette est un outils fabuleux pour le jeu. Comprenant le potentiel qu'offre une tablette, de nombreux développeurs ont envahi le marché, avec souvent plus ou moins de bonheur (qui se rappelle d'un jeu développé à la va vite buggé et/ou avec des graphismes approximatifs enveloppés d'un gameplay rédhibitoire!).
Mais ne désespérons pas ! Des perles existent, et je vais vous en proposer quelques unes dans mes prochains billets.

DREI (2013), Etter studio. Studio suisse spécialisé dans le design et la communication. 
C'est un jeu sur Ipad dont le but est simple : construire une tour en collaboration. Si les premiers niveaux sont à faire seul, les suivants nécessitent d'être plusieurs. 
Comment jouer ? Il faut empiler des formes en 3D pour atteindre une hauteur. Si au départ c'est simplissime, cela se corse rapidement car des formes étranges apparaissent. La gravité est un élément important du jeu, les énigmes se basent aussi bien sur la réflexion que sur la prise en compte de la gravité.

Les graphismes sont abstraits et épurés, cela peut être déroutant au commencement, mais on oublie facilement le gris du décor pour se concentrer sur les mécaniques du jeu.

Il existe un version d'essai gratuite et la version complète est à 3,99 euros sur l'appstore et bien sûr gratuitement jouable sur tablette à la médiathèque.

samedi 19 avril 2014

Psykick Lyrikah, punchliner d'absolu

  •  Psykick Lyrikah Jamais trop tard

Immense talent trop peu connu de la scène rap française, Psykick Lyrikah écume pourtant les scènes depuis 2003. Jamais trop tard, le 5ème album (à peu près) du groupe est une pierre de plus à l'édifice que construisent ces garçons, à l'ombre du succès grand public, des textes faciles et des prods accrocheuses.

Tout tourne autour d'Arm et de sa voix charismatique. Il compose la majorité des morceaux, épaulé par Olivier Mellano à la guitare et du talentueux Robert le Magnifique sur certaines compos (on se souvient de son incroyable Hamlet thème et variations sorti en 2007, splendide pièce sonore en hommage à la célèbre tragédie à laquelle Arm avait lui aussi brillamment participé). Psykick, c'est un univers musical sombre et abrasif. Les productions et les textes sont écrits avec la même encre très noire. Arm y parle de ses doutes, ses errances, ses choix. Il est question de la ville, de la condition moderne et de ces petites choses qui nous font tenir, une foi du charbonnier en la beauté, en quelque chose de difficile à atteindre mais qui doit bien exister quelque part. Mélange incroyablement frais et juste d'introspection et de pudeur, Psykick est typiquement le genre de groupe qui colle le frisson au détour de quelques punchlines.

Rock, abstract hip-hop, Jamais trop tard brouille les pistes et refuse avec fougue d'être enfermé dans un genre. Seule l'urgence de dire et la nécessité de produire comptent ici. Arm nous livre le fruit de ses entrailles, travaillé mais brut, tel quel, avec une franchise et une honnêteté rares et presque intimidantes. Un grand artiste.


Jamais trop tard


La Ligne rouge

Chroniqué à la Bande Son !

lundi 14 avril 2014

Toxic Avenger, avoir 15 ans dans sa tête

  • Toxic avenger Romance and cigarettes
Quart d'heure bas-du-front, easy listening appelez ça comme vous voulez mais non, je ne renie pas mon plaisir à l'écoute du petit dernier de Toxic avenger, Romance and cigarettes. Mon idylle avec le DJ a commencé en 2010 au détour d'une collaboration très réussie avec un gars que désormais tout le monde adore, Orelsan. A l'époque, j'appréciai déjà beaucoup le côté rétrofuturiste et gentiment régressif d'une musique électro décomplexée par rapport à sa simplicité et son efficacité.

A mon grand plaisir, Toxic est resté ce grand adolescent immature, bloqué dans les années 80, Romance and cigarettes le prouve avec force. Tout y est, les synthés violemment vintage, les bruitages de jeux vidéo 16 bits et les voix un peu kitsch d'où l'émotion sort par vagues entières pour submerger l'oreille éméché du danseur ivre, aussi près d'éclater de rire que d'éclater en sanglots. Le morceau qui donne son titre à l'album est une parfaite illustration de cette ambiance festive où plane néanmoins une insidieuse mélancolie :


Romance and cigarettes

Léger et doux, carrément pop, Toxic sait aussi se montrer brutal avec des lignes de basse plus violentes comme sur les titres Chase I et II, morceaux à l'univers sombre et angoissant.


True Sorry

Mais faisons court, la musique de Toxic Avenger n'a pas besoin de discours, d'être référencée ni décortiquée, elle se vit, se danse et transmet une émotion... ou pas d'ailleurs mais en tout cas, elle provoque quelque chose chez son auditeur et c'est ce qu'on demande à la musique non ? Un album simple et délicieux qui met en valeur une qualité que se partage de nombreux DJ en ce moment et que le monde entier nous envie : le french flair.

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 5 avril 2014

Maalouf, la classe de père en fils

  •  Ibrahim Maalouf Illusions

Trompettiste virtuose de 33 ans, fils d'une famille de musiciens de talent, sa mère est pianiste et son père, lui aussi trompettiste, est l'inventeur d'une « trompette à quarts de tons », Ibrahim Maalouf n'est pas que le sosie officiel de Mouloud Achour. Franco-Libanais, il naît à Beyrouth en 1980, en pleine guerre civile. Sa famille quittera le Liban pour s'installer en banlieue parisienne où le garçon grandit et fait ses études.

C'est son père qui va lui enseigner son instrument, une trompette à quatre pistons dite « trompette microtonale », qui permet de jouer des quarts de ton, essentiels dans la musique arabe. Ibrahim est donc formé à la musique occidentale et arabe. L'éclectisme est au cœur de son travail, artiste jazz, Maalouf aime explorer ses frontières, que ce soit du côté de la pop ou des musiques du monde en passant par l'électro ou le hip-hop. Il collabore avec de nombreux artistes : Vincent Delerm, Amadou et Mariam, Sting, Salif Keita et dernièrement Grand Corps Malade pour assouvir cette soif de découverte et de décloisonnement.

Illusions est son 5ème album studio, enregistré avec les membres de son groupe. Les trompettes sont à l'honneur mais pas que puisque la guitare électrique et la batterie parviennent à se payer la part du lion et donnent à l'album un accent parfois très rock. La preuve avec le titre Conspiracy generation, merveilleusement bien introduit par le premier morceau de l'album Illusions, où les trompettes se font plus que discrètes avant de littéralement éclater dans le titre suivant.


Conspiracy generation

Un autre exemple pour illustrer l'incroyable richesse de cet album ambitieux, True Sorry, titre dans lequel en plus de la virtuosité à la trompette on s'enchante de la sensibilité et du talent de compositeur de Maalouf.


True Sorry

Un album à mettre entre toutes les mains, des jazzmen aux rockers en passant par les amateurs de pop. Le trompettiste réunit tout son monde dans un disque festif et inventif, capable de reprendre un morceau de Rihanna pour en faire un tube de big band (Unfaithful) comme d'entraîner son auditeur dans une longue balade méditative et mystique (Busy). Une réussite et la confirmation d'un immense talent.

Chroniqué à la Bande Son !

mercredi 2 avril 2014

Local Natives, la chronique que si tu pleures pas à la fin t'as pas de coeur

  •  Local Natives Hummingbird

Début 2013 sortait dans une relative confidentialité l'immense Hummingbird des Local Natives. Il est temps de revenir sur cet injuste oubli de 2013 qui avait pourtant la pochette d'album la plus cool de l'année. Local Natives, c'est un groupe californien et Hummingbird, leur 2ème album. Hummingbird ça veut dire colibri selon google traduction et c'est bigrement pertinent pour un groupe spécialisé dans les arrangements mélodiques et dont on pourrait dire que la spécialité est la délicatesse.

Local Natives propose un son pop-folk planant qui tutoie parfois les cimes grâce à la voix angélique du chanteur, Taylor Rice, miracle d'équilibre et de douceur. Si la beauté de l'album doit beaucoup aux chants et aux chœurs, les compositions sont aussi très travaillées, d'une grande richesse. Le disque, loin de s'épuiser après plusieurs écoutes, se découvre progressivement et laisse toujours apparaître de nouveaux détails. On ne peut s'empêcher de penser aux Fleet Foxes, les "voisins" de Seattle, dont les mélodies ont aussi des pouvoirs de guérison.

Les guitares sonnent parfois afropop ce qui leur a valu d'être comparé aux Vampire weekend. Il y a moins flatteur comme comparaison. Le rythme est cependant moins "enlevé" chez Local Natives, plus enclin à la contemplation. Le groupe a fait ses armes lors des premières parties d'Arcade Fire et The National. Pour cet album, ils ont d'ailleurs fait appel aux soins d'Aaron Dessner, leader de The National. Le résultat c'est un album très beau, lumineux et doux comme un soleil d'hiver (on ne se moque pas des élans lyriques du discothécaire!).



You & I


Breakers

Chroniqué à la Bande Son !