lundi 23 décembre 2013

La bande passante fait une pause de fin d'année

Bonjour à tous,

Afin de profiter des repas de famille, de l'ouverture des cadeaux et de tous les autres rituels de fin d'année, nous faisons une pause! Mais promis, on revient dès le début janvier!

Bonnes fêtes à tous!

Laetitia

samedi 21 décembre 2013

François Couperin, et la France découvrit la sonate

  •  François Couperin Complete sonatas


François Couperin (1668-1733), compositeur français issu d'une famille prestigieuse de musiciens, est connu pour ses tentatives de concilier les goûts français et italiens. Cet intégrale de sonates en est une belle illustration.

La naissance de la sonate française date des dernières années du XVII ème siècle. Elle souffre d'une mauvaise presse, les Français, attachés à leur langue n'arrivent pas à concevoir une musique purement instrumentale et le violon n'est pas reconnu alors comme un instrument noble, mais juste bon à faire danser. Couperin use d'un subterfuge pour composer et diffuser la première « sonade » française. En disciple de Corelli (1653-1713, compositeur baroque italien) et admirateur de Lully, Couperin compose une sonate qu'il fait passer pour l’œuvre d'un nouvel auteur italien. Il italianise son nom et sous ce nom d'emprunt s'attire de « grands applaudissements ».

Signe de la défiance de la France pour la sonate, les pièces de Couperin ne sont pas éditées ou tardivement, révisées et rebaptisées, certaines pour être introduites dans d'autres ensembles, d'autres projets. Ces sonates nous sont parvenues par des copies manuscrites. Quatre sont conservées à la BNF (La Pucelle, La Visionnaire, L'Astrée et La Steinquerque). La Sultane et La Superbe se trouvent dans un manuscrit appartenant au fonds de l'Académie des Beaux-Arts de Lyon (aujourd'hui à la BM de Lyon). Le manuscrit de La Convalescente a été découvert récemment, copié en 1714 par le violoniste Johan Georg Pisendel et conservé à Dresde. L'écriture des sonates de Couperin s’échelonnerait sur une 20aine d'années.

Les sonates sont composées de plusieurs mouvements (de 5 à 8). Ils se succèdent librement, parfois s'enchaînant les uns aux autres. Couperin recourt à une terminologie française pour qualifier le caractère ou le tempo : Gravement, Gayement, Lentement.

La Convalescente semble être la dernière des sonates composées par Couperin. Elle est composé de 6 mouvements Gravement - Vivement et fier – Lentement – Air gracieusement – Lentement – Vivement. Moment historique, puisque La Convalescente connaît ici un enregistrement en première mondiale, ayant été retrouvée il y a peu en Allemagne.
La sensibilité et la virtuosité des musiciens sont à la hauteur de l'événement, cet album est un véritable joyau et célèbre le génie du compositeur français, formidable passeur entre l'Italie, la France et l'Allemagne (Couperin sera un des modèles de Bach).


La Sultane

Chroniqué à la Bande Son !

mercredi 18 décembre 2013

Christopher Owens, ballades ensoleillées en Provence

  • Christopher Owens Lysandre


Après avoir détruit le cœur de nombreux fans en annonçant la séparation de son groupe Girls, Christopher Owens revient en 2013 avec un premier album solo aussi surprenant que réussi. On passera vite sur la bio rocambolesque d'Owens, une enfance passée aux 4 coins du monde dans une secte hippie les Children of God dont il s'échappe à 16 ans, un passage punk dans l'underground où il découvre les affres joyeuses de la défonce et le succès il y a 4 ans avec le groupe Girls qui vient tout juste de splitter.

Gueule d'ange maudit, charisme fou, Owens double ce potentiel physique d'un talent hors-norme pour un rock mélancolique et pourtant ensoleillé. Il possède une voix d'une grande expressivité et un remarquable don pour la composition. Lysandre en est une nouvelle illustration. Le disque est conçu comme un hommage, l'histoire d'une rencontre, celle d'Owens avec une Française au doux et étonnant prénom, croisé lors d'un concert donné par le jeune homme dans le sud de la France avec son groupe de l'époque. Et en effet, les 11 titres ont la beauté et la fraîcheur d'un amour de vacances, sa nostalgie aussi.

Tout commence avec une petite coquetterie très efficace imaginée par Owens, un thème, le thème de Lysandre bien sûr, qui sera repris ensuite plusieurs fois dans l'album sur des instruments différents, comme le thème des personnages sont repris selon les besoins narratifs à l'opéra. Ce petit gimmick assure la dimension narrative de l'album et lui donne un goût délicieusement suranné. Ces quelques notes de flûte traversière en début d'album nous placent dans les meilleures dispositions pour la suite.


Lysandre's theme

La suite va de ballades folk délicatement susurrées par la douce voix d'Owens à des morceaux plus pop et ensoleillés avec au beau milieu du disque une virée vers un paysage reggae sur l'excellent Riviera rock. On a rarement la chance d'écouter un album avec une telle homogénéité sans s'ennuyer une seule seconde. Le disque est court (moins d'une demi heure), mais chaque instant est précieux, comme un moment de plus volé au ciel triste de la rentrée. Lysandre, élu anti-dépresseur de l'année 2013 !


Here we go again

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 14 décembre 2013

John Grant, sous la barbe le génie

  •  John Grant Pale green ghosts

John Grant est comme sa musique, inquiétant autant qu'attirant. Déjà, il vient du Texas, c'est souvent bon signe chez les dingues! Sorti de l'enfer de la drogue et de l'alcool, il propose son 2ème album solo Pale green ghosts après avoir frappé un grand coup en 2010 avec Queen of Denmark. L'ex leader des Czars offrait en 2010 un très bel album de folk, bien épaulé par les copains de Midlake, qui sonnait comme le retour en grâce de l'auteur-compositeur, enfin débarrassé de ses démons.

Du folk rock et de ses sonorités quasi country, Grant est passé à l'électro pop avec Pale green ghosts. Aidé cette fois-ci par un Islandais, Biggi Veira du groupe GusGus, il se paie le luxe de Sinéad O'Connor pour ses backs, not so bad! Signé chez Bella union, label de rock indé on ne peut plus classe, l'album a surpris son monde. Les synthés ont la part belle ainsi que les boucles électro, toujours accompagnés par la voix profonde et sensuelle de Grant. La guitare n'est jamais bien loin (GMT) et le piano vient à l'occasion compléter le tableau de famille (Glacier). Un voyage, certes, mais avec les valises bien remplies.

L'album démarre sous les meilleurs auspices avec le vénéneux titre qui donne son nom à l'album. La voix de Grant serpente entre les sons électroniques, gentiment rétro mais sans être pénible : ça sent moins les effets que la recherche de la meilleure sonorité pour témoigner d'un état d'inquiétude permanente, la vie sous une menace sourde et invisible, peut-être et sans doute d'origine paranoïaque. Le reste de l'album se déroule avec panache et bonheur. Le deuxième morceau, Black belt, témoigne s'il en était besoin de la virtuosité de Grant qui s'amuse avec les codes de la dance pour 4 minutes plaisantes et ironiques. Enfin, et on arrêtera là le détail des titres, le délicat et surprenant GMF au refrain simplement parfait :
"But I am the greatest motherfucker
Than you're ever going to meet,
From the top of my head
Down to the tips of the toes on my feet"

Pale green ghosts avec charme et élégance nous entraîne dans le monde étrange de John Grant. Au programme de la rando : balades électroniques, mélancolie, ironie et à la fin du voyage, découverte d'un paysage unique, beau, profond et drôle.


Pale green ghosts


GMF

Chroniqué à la Bande Son !

Settle de Disclosure

  • Settle de Disclosure


A peine la 20taine et déjà en tête des charts anglais avec des titres house.
Ces deux frères sont bercés dès l'enfance dans la musique par les parents, ils ont commencé par appprendre la batterie et la guitare en jouant des airs de pop musique. Ils auraient pu être des purs produits de la pop anglaise, mais la découverte des clubs vers l'âge de 17 ans a permis de construire une culture musicale tirée des deux univers.
Leur premier album Settle est l'alliance entre house et pop. La structure est empreintée à la pop (refrain-couplet-refrain) ce qui explique les morceaux calibrés pop d'environ 4 à 5 min., et un beat house, sur lequel on aimerait bien danser dans une boite de nuit. S'ajoute des voix bien choisies, tel Aluna Francis du groupe Alunageorge ou le ton haut-perché et aussi révélation Sam Smith.
Il faut savoir qu'en plus de tout cela, les deux frères ont fait leur album presque entièrement dans leur garage.
Pour être honnête, je n'ai pas accroché à la première écoute, trop house, trop lissé et calibré, parfait pour une boite de nuit, mais peu pour mes oreilles. Et puis, au fur et à mesure des écoutes, je me suis surprise dans le métro à bouger de la tête en rythme et je me suis dit, qu'il y avait peut-être matière à creuser.
Sur scène, les deux frères tiennent à leurs intruments. Batterie et guitare cotoient harmonieusement la table de mixage. Ils tiennent d'ailleurs à le signaler en mettant en évidence que les câbles ne sont pas branchés et ainsi exit le playback si souvent pratiqué dans la musique électro mainstream. De même, ils tiennent à se démarquer d'un certain David Guetta, qu'il considère, à juste titre comme un anti-artiste.

Donc voyons ce que ça donne:
1er extrait "Latch" avec Sam Smith



Voix haut-perché, physique atypique. Une voix sensuelle, une musique qui colle à la peau La voix de Sam Smith et les coeurs approximatifs de Guy et Howard, s'accordent avec la musique et le rythme house.

2ème extrait "Helps me lose my mind" avec London Grammar



Disclosure est en concert à Paris dans le cadre du festival Pitchfork music festival le 1er novembre et le 9 novembre au festival I love Techno à Gent en Belgique.


mercredi 11 décembre 2013

Valerie June, croisière sur le Mississipi

  •  Valerie June Pushin' against a stone

Encore une production de l'omnipotent Dan Auerbach, moitié des Black keys.

Valerie June naît en 1982 à Jackson dans le Tennessee dans une famille de 5 enfants. Son père, promoteur de chanteurs de gospel et autres, lui offre une jeunesse et une adolescence bercée par la musique, principalement celle du sud. Elle y consacre sa vie et après 3 albums auto-produits, elle signe sur le label Sunday best recordings en 2013, Pushin' against a stone, co-produit par Auerbach, enregistré à Nashville, dans le fief du musicien.

Le folk-blues, voilà ce qui pourrait le mieux définir le style de June. Sa voix est d'un autre âge, celle d'un vieux monsieur comme disait déjà sa mère quand elle était plus jeune. La voix d'une femme qui aurait roulé sa bosse comme un vieux bluesman du haut de ses 31 ans. Très expressive et profonde, sa voix suffit à nous transporter sur le mystique Mississippi. Comme avec Dr John, Auerbach se « contente » (entre guillemets car ça n'est pas peu de chose) d'accompagner avec grand talent cette voix hors du commun et de ressusciter au passage de vieux et beaux fantômes, les ancêtres blues de la jeune femme.

La plupart des chansons sont co-écrites par Auerbach et June. Cette dernière joue aussi guitare et ukulélé. Un violon aux accents du sud vient sur quelques morceaux nous rappeler où nous sommes. La sensibilité et le charme de la chanteuse traverse tout l'album. Sur la pochette du disque, on peut admirer ce visage au charisme farouche. Forêt de dreads dressées sur la tête, regard fier et traits angéliques, oui, c'est vrai, c'est injuste, il y en a qui ont vraiment tout !


Workin' Woman Blues
L'ouverture, plutôt réussie, de l'album.


You can't be told
Où l'on reconnaît fortement la patte de Dan Auerbach.

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 7 décembre 2013

Dead combo, les mystères de Lisbonne

(un peu facile le titre mais c'était trop tentant!)
  •   Dead combo Lisboa mulata

Drôle de duo portugais qui sévit depuis 2003, composé de To trips à la guitare électrique et de Pedro Goncalves pour le reste des instruments : guitare électrique, basse, mélodica, kazoo, percussions... Les deux musiciens qui se sont composés 2 personnages, le gangster et son gardien, nous proposent de partir à la découverte de leur Lisbonne personnel. Lisboa mulata Lisbonne métisse en VF, sorti en 2011, est à la croisée de leurs univers : entre le jazz, le rock, le fado mais aussi les bandes-son de western signées Ennio Morricone.

Il s'agit de leur 5ème album, le premier à arriver jusqu'en France. Dans ce dernier, le guitariste américain Marc Ribot (guitariste de Tom Waits entre autre, excusez du peu!) vient prêter main forte au duo sur la moitié du disque. Les 11 titres sont riches, traversés chaque fois d'une atmosphère particulière et envoûtante. Très influencé par le cinéma, la musique des Dead combo évoque autant qu'une bonne bande-originale de film. Le long-métrage est dédié à Lisbonne et à ses mystères qui hantent l'album dans son ensemble jusqu'au morceau de bravoure Ouvi o texto muito ao longe avec le grand chanteur de fado Camané que les musiciens s'amusent à ne pas faire chanter mais qui récite à la perfection.

Ils étaient présents aux dernières Invites de Villeurbanne, édition 2013. Dead combo ou la richesse d'une tradition finement modernisée.


Lisboa mulata

Chroniqué à la Bande Son !

mercredi 4 décembre 2013

muramasa the demon blade

  • Muramasa the demon blade


Ce jeu s'inspire de la mythologie japonaise. Pendant l'ère Genroku (1688 à 1704), le shogun était avide de puissance, cruel et le peuple vit avec la peur de la réapparition des démons. L'assassin Kisuke qui a perdu la mémoire et la princesse Momohime habitée par l'esprit d'un épéiste vont silloner le japon afin d'affronter les 108 sabres maudits.
Avec son savoir faire en 2D, le studio Vanillaware, nous livre un jeu aux décors sublimes où les mythes et légendes du japon féodal sont magnifiés. Les couleurs chatoyantes sont au rendez-vous avec une palette subtile et riche. Le gameplay limpide et fluide n'altère pas la qualité de l'expérience de jeu.
J'apprécie tout particulièrement la possibilité de jouer avec l'un des deux personnages.
Les nombreuses références à la culture japonaise traditionnelle et l'emploi du style estampe, rapproche l'ambiance de ce jeu du sublime Okami.
Il faut bien se l'avouer, ce jeu est un brin old school (et c'est un euphémisme!)


samedi 30 novembre 2013

une poétique et touchante aventure de deux frères

  • Brothers : a tale of a two sons 


Brothers a tale of a two sons est le jeu onirique du moment. C'est le jeu XBLA qui fait entendre parlé de lui. Il est développé par Starbreeze studios à qui l'ont doit également Payday 2 dans un tout autre genre.
Comme beaucoup de studios créatifs, celui-ci est Suédois et est basé à Stockholm. C'est également l'un des plus vieux en Europe (selon leur site internet!), il est surtout connu pour ces FPS comme les chroniques de Riddick ou the Darkness. Brothers apparaît donc ici comme une exception, un petit bijou travaillé à la marge.
Il était une fois dans un monde imaginaire deux garçons, qui ont perdu leur mère et partent à la recherche d'un remède pour leur père malade. Bon, on avoue l'histoire de départ est loin du conte de fées, une mère morte, un père malade et deux ados lancés sur les routes pour sauver le paternel. Mais voilà l'ambiance est là, les couleurs froides et sublimes, le monde subtilement onirique sans être mièvre et surtout le système de jeu. Le joueur contrôle les deux frères séparément, le plus grand avec le joystick gauche et le plus petit avec le joystick droit. De même les interactions se font avec les deux gâchettes, celle de gauche pour le grand frère et celle de droite avec le petit frère. Dès le départ, il faut faire preuve de coordination entre votre main droite et gauche !
Par ailleurs, loin d'être des super-héros les frères ont des capacités propres à leur conditions, le plus petit est agile et se fait porter par le plus grands. Ainsi, une osmose et un esprit de fratrie sont dépeints tout au long de l'histoire. L'accent est vraiment mis sur le lien entre les deux frères.
En utilisant le moteur Unreal Engine 3, Brothers propose des environnements variés et réussis. Les angles des caméras bien choisis s'inspirent du cinéma. C'est d'ailleurs l'ambition première de Joseph Fares. Il présente le jeu comme la combinaison d'une narration immersive tirée des films et une expérience de jeu. La musique n'est pas en reste puisqu'elle contribue à l'intensité dramatique et émotionnelle du jeu.
Brothers est avant tout, comme l'exceptionnel Journey, une expérience de jeu.
Le trailer

mercredi 27 novembre 2013

L'Instant metal d'octobre 2013 : refusez le système (ou pas..) !

Les metalleux auront compris de quel groupe je parle : autant apprécié par les puristes que par le néophytes, faites du bruit pour le groupe de metal alternatif System Of A Down et leur album Toxicity, sorti en 2001.

Jaquette de Toxicity
Au premier abord, les compos de cet album sont assez simple dans ses structures couplet-refrain, dans son instrumentation et dans ses riffs. Mais bon sang, quelles compos ! Alliant brutalité et mélodies, la galette se révèle extrêmement efficace. Et que dire du chant, Serj Tankian (car il vaut bien la peine d'être nommé) envoie du chant clair de qualité sur plusieurs octaves et une voix puissante et frénétiques pour ajouter un peu plus de brutalité aux morceaux. Ces derniers sont au service d'une production lourde et sale. Dernier point qui n'est pas négligeable : les quatre membres du groupe sont tous d'origine arménienne. Origine qui impacte l'album, car, en plus du fait qu'ils aient tous des noms en "-ian", la musique puise ses influences dans la musique traditionnelle arménienne, et les paroles sont bien souvent engagées, pas que pour taper sur la politique de Bush, mais aussi pour la reconnaissance du génocide arménien de 1915. Autant vous montrez directement de quoi System est capable avec l'excellent Chop Suey ! (avouez que c'est quand même l'une des meilleurs outros de l'histoire du metal, AVOUEZ !).

lundi 25 novembre 2013

Ballades hip-hop pour âmes en peine

Quoi ? Encore un de ces rappeurs au flow faignant quand, dans le même temps, Dieu lui-même vient de sortir un nouvel album ? Pardon, mais c'est trop bon ! Et Dieu, lui, n'a pas la classe d'offrir son album gratos sur la toile.


Le nouveau venu s'appelle Lucki Eck$, il a 17-18 ans et nous vient de la pas toujours riante winding city : Chicago. Il a peut-être sorti la plus excitante des mixtapes hip-hop de 2013, Alternative trap, qui explore les confins de la crapuleuse trap music définit avant lui par les peu recommandables T.I., Young Jeezy, Gucci Man et autres 2 Chainz. Instrus electro bien lentes, rimes violentes et flow paresseux : les présentations du travail du jeune homme sont faites. Aux manettes Hippie Sabotage et Nate Fox font des merveilles, c'est lent, riche et taillé à la perfection pour les épaules du MC.

Pour vous convaincre, on vous conseille chaudement l'écoute du morceau n°6, le très beau Alternative trouble, qu'aucun amateur d'electro-pop ne pourra renier :


Vous auriez tort de vous priver, c'est cadeau ! Et puis, en le téléchargeant, vous aurez le bonheur de découvrir la jolie pochette d'album avec la tête patibulaire du vieux mafieux Charles “Lucky” Luciano en gros plan sur fond de nature morte en aquarelle. Si ça c'est pas du bon goût !

mercredi 20 novembre 2013

L'Instant metal de septembre 2013 : lourd ou planant...?

...encore mieux : le compromis ! Ce mois-ci, on s'intéresse à un groupe mythique du metal alternatif : Deftones, et leur avant dernier album, Diamond Eyes.

Deftones en 2010
Et je ne puis attaqué cette chronique sans un petit historique, essentiel quand on connaît l'histoire de l'album. Deftones naît en 1988, mais le premier album Adrenaline ne débarque qu'en 1995. Mais quel album : entre les gros riffs de guitares lourdes et la voix tantôt agressive, tantôt aérienne de Chino Moreno, le groupe est reconnu comme pionnier n°2 du nu metal (sous-genre qui fusionnent le metal à des influences plus populaires comme le rock alternatif ou le hip-hop) avec leur compatriotes de Korn. Ils poursuivent cette direction, quoiqu'en ayant une approche plus mélodique, avec Around The Fur en 1997. Mais l'arrivée des années 2000 est synonyme de changement : White Pony prend à contre-pied l'aspect agressif du groupe, certes toujours présent, mais beaucoup moins, l'album privilégiant les morceaux planant et aériens influencés par des styles comme la trip-hop, la shoegaze ou le post-rock. S'en suit deux albums en 2003 et 2006, respectivement Deftones et Saturday Night Wrist. En 2007, les Deftones planchent sur la composition de prochain album, Eros. Problème : Chi Cheng, le bassiste, est malheureusement victime d'un accident de voiture qui le plonge dans le coma. C'est soudés que le groupe enregistre Diamond Eyes en 2010 avec le bassiste provisoire Sergio Vega (qui, malheureusement, deviendra le bassiste officiel suite à la mort de Chi Cheng après la soirtie de leur dernier album en date Koi No Yokan en 2013...).

Jaquette de Diamond Eyes
Il faut savoir que le changement de direction musical de White Pony a créé quelques tensions au sein du groupe, notamment entre le guitariste Stephen Carpenter, adepte des gros riffs, et le chanteur Chino Moreno, privilégiant un côté aérien. Encore une fois, l'accident de Chi Cheng poussa le groupe à s'unir pour composer un véritable pot pourri, rassemblant tous les éléments qui ont fait l'identité musicale de Deftones : riffs lourdingues, mélodies planantes, voix criardes et mid-tempos efficaces. Stephen Carpenter s'est même permis d'alourdir le son en se payant le luxe d'utiliser une guitare huit cordes (deux cordes basses en plus qu'une six cordes). La voix de Chino est toujours aussi reconnaissable et toujours aussi excellente, alternant les passages aériens et les cris surhumains. Mention spéciale au DJ/claviériste qui nous offre des ambiances collant parfaitement aux compos. Le tout est au service d'une production propre, lourde et efficace. Je me suis permis de faire écouter deux extraits tellement les morceaux sont variés et excellents.




mardi 12 novembre 2013

AlunaGeorge, de chair et de glace

  •  AlunaGeorge Body music


On ne peut pas vivre caché toute sa vie : j'aime le R'N'B ! Après l'annonce de cette fracassante nouvelle qui n'en est pas une, il convient de replacer les choses dans leur contexte. Il ne s'agit pas ici de faire l'apologie d'un R'N'B sirupeux goût malabar et gros dollars (même si je pense que tout n'est pas à jeter chez Riri ou Britney pour prendre les exemples les plus mauvais goûts, mais là je prends des risques énormes et pour protéger l'intégrité physique de mes collègues je précise que ça n'engage que moi), mais plutôt d'une tendance à la fréquentabilité (oui le terme est nouveau) que reprend ce genre décrié des maudits puristes. De The Weeknd à Janelle Monae, de nombreux chanteurs aux voix douces et mélodieuses réinvestissent le champ du R'N'B pour en faire un terrain d'expérimentation et afficher leur volonté de chanter bien et intelligent.

Ainsi d'AlunaGeorge improbable duo anglais composé de la chanteuse Aluna Francis et du musicien George Reid. Improbable puisqu'il réunit 2 personnalités que rien ne semblait pouvoir faire cohabiter. Lui derrière ses machines à concocter des prods électro froides et élégantes, geek coincé qu'il suffit d'apercevoir dans les clips pour se sentir gêné pour la journée et elle, sexy en diable, déhanché impressionnant, voix chaleureuse et poses provocantes.

Leur premier album, le très attendu Body music, est sorti cet été. Ça fait un mélange original et forcément paradoxal. Sans ressembler à rien de connu, ça sonne familier, c'est dansant et froid à la fois, doux et abrasif, on arrête parce qu'on pourrait continuer les oxymores jusqu'à demain matin. La voix sinueuse de la chanteuse cohabite avec une harmonie rare sur les sons compliqués du compositeur. Beaucoup de morceaux sont taillés pour le dancefloor mais supportent fièrement une écoute au calme, pour décortiquer les effets du beatmaker et s'extasier de la sensualité que dégage cette voix. L'album brouille encore un peu plus les frontières entre musique indé (le disque a été enregistré à la maison par les bons soins des 2 compères) et production mainstream. Classe et furieusement dansant, AlunaGeorge c'est l'honneur retrouvé du R'N'B !


Attracting Flies


You know you like it

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 9 novembre 2013

King Krule, le roi d'Angleterre

  •  King Krule Six feet beneath the moon

Sortez les superlatifs, voici le nouveau phénomène ! King Krule, Archy Marshall dans le civil ou encore Zoo Kid comme il se faisait appeler à ses débuts est un chanteur britannique de 19 ans qui fait parler de lui depuis 2010. Rouquin malingre aux allures de petite frappe, accent cockney à couper au couteau, il n'avait pas vraiment les atouts d'une rockstar sur le papier. Oui mais ça c'est sur le papier parce que dès que le jeune homme se met à chanter, le charme et le charisme inondent les oreilles de l'auditeur.

King Krule, c'est la voix d'un crooner dans le corps d'un gamin torturé. On parle souvent ici de voix chargée d'émotion, il faut croire que l'expression était galvaudée jusqu'à ce jour. Le jeune chanteur vide ses tripes dans ses morceaux, sans souci d'économie. L'intensité n'est pas sans faire penser à celle d'un illustre ancien, Morrissey, le leader emblématique des Smiths. La rage est plutôt punk. Morrissey, le punk, les parallèles sont faciles et légèrement effrayants tant on se dit que l'Angleterre n'a pas vraiment changé de Thatcher à Cameron.

Six feet beneath the moon est donc le premier album de ce prodige précoce. Il y a cette voix, on l'a dit, troublante et émouvante dignement accompagnée par des arrangements entre jazz, dubstep et blues rock, des critiques ont parlé de blues wave. On entend aussi des sonorités hip-hop, la façon de chanter de King Krule, entre vociférations et complaintes, ne renie pas le genre. Des influences mais aussi du neuf, King Krule fait partie de cette jeune et ambitieuse scène anglaise, de Jamie XX à Disclosure en passant par James Blake et Breton. De Joy Division à The Streets, King Krule a très bien digéré le riche héritage de la culture pop britannique. Un premier album qui annonce, on l'espère, le début d'un règne.


Easy easy


Neptune Estate

Chroniqué à la Bande Son !

mardi 5 novembre 2013

Fauve, rien laisser au blizzard

  •  Fauve Blizzard


Fauve c'est un collectif de 5 Parisiens, trentenaires et combatifs. Attachés à leur anonymat, ces presque plus jeunes gens aiment à dire qu'ils se sont lancés dans la musique par nécessité, parce qu'ils n'en pouvaient plus de garder pour eux leurs frustrations, leurs colères, leurs combats et leurs grands rêves romantiques. Cette insatisfaction, (les anglo-saxons ont ce beau mot : "restless") propre aux jeunes adultes de notre temps, Fauve la met en mot et la chante autant qu'il la crie à travers le spoken word (entre rap et slam) dont ils ont fait leur marque de fabrique. Derrière, on entend des guitares aux accents pop, des boucles hip-hop, une ambiance tour à tour planante ou carrément martiale.

La musique de Fauve déchaîne les passions. Les détracteurs s'agacent d'un buzz démesuré pour une bande de bobos-hipsters un peu niais qui n'aurait rien inventé quand les inconditionnels ont trouvé dans ce groupe une rage et une authenticité rares et peu communes à notre époque. Il est vrai que le discours peut sembler un peu naïf, les préoccupations sont peut-être celles d'adulescents en mal de grands frissons, mais il faut reconnaître à Fauve le courage d'affronter la morosité et sa petite sœur castratrice : l'ironie. Car Fauve préfère l'énergie au sarcasme. Ces jeunes hommes se sont lancés à corps perdus dans un combat contre la fatalité et la résignation. Leur texte exprime leur mal-être mais aussi leur volonté farouche de s'en sortir, de voir la beauté partout où elle se trouve et surtout d'aller la chercher et de ne pas laisser la chance s'échapper. C'est naïf oui mais c'est frais et vivifiant.

Il se dégage de Fauve un sentiment d'urgence, une urgence à dire, à jouer et à vivre. Les concerts, parait-il impressionnants, sont l'occasion de prendre conscience de l'engouement suscité. Le groupe soigne son image, il réalise lui-même ses clips, a son propre logo et aime à entretenir le mystère, il y a cette obsession de l'anonymat par exemple. La démarche, la musique et le propos ne sont pas sans faire penser aux excellents Wu Lyf et Breton, les cousins britanniques qui tentent de vivre eux aussi à travers leur musique une expérience totale. On peut rire de toutes ces émotions lâchées sans retenue, de cette sensibilité à fleur de peau un brin puérile, rien de plus facile que de se lancer dans une imitation du style si particulier de Fauve (votre serviteur prétend en offrir une des plus convaincantes) mais malgré tout ça, les sourires entendus que peuvent soulever certains textes, il en reste que Fauve s'adresse à quelque chose d'enfoui en nous et qui ne demande qu'à sortir. Pas si bête donc d'avoir trouvé un tel nom pour le groupe.


Kané


Blizzard

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 2 novembre 2013

Sonic et ses amis dans un jeu de course

  • Sonic & all stars racing transformed



Ce jeu est un hommage de Sumo Digital au cultissime Sonic à plusieurs titres : l'esprit fou, coloré et maboule de Sonic est magnifiquement représenté, les pistes sont dingues, les couleurs sont ultra-vives, et les voitures sont à la fois, bateaux et avions.Les classiques du jeu de courses sont tous présents : un mode carrière, des pistes classiques, des coupes. Ce qui rend le jeu attrayant, sont les pistes très rafraîchissantes et créatives, les modes de jeu avec les engins qui se transforment, les réjouissantes possibilités de titiller ou d'entraver ses adversaires, les personnages différents qui s'affrontent. De plus, Sumo Digital  réussit le challenge de plaire à toutes les générations, pour les plus retro-gamer, on y voit des clins d’œil au classique sonic et pour les plus à la pointe, les mécanismes de jeu du célèbre Mario Kart alliés à l'univers de Sonic.
Le mode, au départ, le plus intéressant est Carrière en particulier le tour mondial, qui permet d'appréhender les différents terrains mis à la disposition du joueur. Évidemment, d'autres sont à débloquer. Les personnages accessibles dès l'achat du jeu sont : Sonic, Ralph, Beat, Ulala, Tails, Knuckles, Aiai, … Pour ce qui est des terrains deux sont disponibles.
Pour le jeu maintenant, ce qui surprend est le passage d'un mode de véhicule à un autre. Par exemple dans le monde Hedgehog, on effectue le dernier tour en bateau.
Autre appréciation notable ; les terrains reprennent des univers par exemple celui de Panzer Dragon, qui est très joliment respecté.

Il ne reste plus qu'à venir à la médiathèque y jouer !

mardi 29 octobre 2013

combat vous avez dit combat! Dead or alive 5

  • Dead or alive 5



  • 5ème volet du célèbre jeu de combat très attendu par les fans.
    Pour vous retracer un peu l'historique, le premier jeu sort en 1996 et est développé par Tecmo. Ce jeu est souvent considéré comme étant la petite sœur de la saga Virtua Figthter :
    Pour vous faire une idée de virtua fighter 5 : https://www.youtube.com/watch?v=dTYZH08XzBo
    Dès le départ ce jeu de combat se différencie des autres par la plastique parfaite et généreuse des personnages féminins. Avec ce nouvel opus ces personnages sont en 3D et les plastiques sont toujours aussi généreuses.
    Au niveau gameplay, Dead or Alive 5 est fidèle à ce qui fait son succès, une prise en main facile, mais des combos complexes et techniques.
    C'est aussi un jeu très fluide et nerveux avec des coups spectaculaires. Chaque personnage possède une multitude de prises et de combinaisons. La nouveauté étant de pouvoir faire des charges et de faire des coups critiques empêchant l'adversaire de bouger. La franchise reste dans la même lignée, certains personnages sont faits pour les débutants tellement les coups et les combos peuvent être facilement enchaînés tandis que d'autres sont plus complexes à maitriser. Par exemple Mila fera la joie des débutants avec ses combos faciles et puissants, tandis que d'autres personnages seront beaucoup plus complexes, tel Akira. Autre point qui ne change pas, les contres sont toujours aussi techniques et même un joueur bien entraîné aura des difficultés à les placer au bon moment.
    De même, les arènes sont travaillées et certaines comportent des pièges vicieux. 

    Petite anecdote, dead or alive a fait l'objet d'un film en 2007. Attention séquence Narnar à la sauce soja : des coups de pieds, des coupes de cheveux et des dialogues improbables et enfin, le jeu l'oblige, des plastiques féminines proches du jeu !

samedi 26 octobre 2013

Youn Sun Nah, la virtuosité et l'émotion

  • Youn Sun Nah Lento

Diva du jazz venue de Corée du sud, Youn Sun Nah (43 ans) n'en finit pas de récolter les louanges de tous. Son instrument c'est sa voix, à la fois très maîtrisée et pleine d'émotions. Elle enregistre depuis 2001 et partage sa vie entre l'Europe et la Corée. Régulièrement récompensée par de prestigieuses académies, Youn Sun Nah est décorée en 2009 du titre de Chevalier des Arts et des Lettres. Lento, son dernier album, est sorti en 2013.

La chanteuse sait s'entourer puisqu'elle profite de la virtuosité de son guitariste Ulf Wakenius (un album présent à la médiathèque). Joueuse et iconoclaste, elle n'hésite pas à reprendre du Nine Inch Nails sur son album ou à gratifier son public de sons incongrus lors de ses concerts (grincements de porte, roucoulement de colombe, rugissement de fauve...). Fragile et excentrique, la chanteuse possède en plus de son talent, une personnalité forte et attachante. Une artiste complète, à savourer sans restriction.


Lament

Pour se rendre compte de la virtuosité de l'artiste :

Momento Magico

Chroniqué à la Bande Son !

mardi 22 octobre 2013

Devendra Banhart, une délicatesse folk

  • Devendra Banhart Mala

Psyché-folk ou néo-hippie, on n'aime pas trop les étiquettes mais ça donne une idée d'où se situe l'auteur-compositeur américain. Banhart est né aux Etats-Unis en 1981 mais il a grandi au Venezuela avant de rentrer à Los Angeles. De cette enfance itinérante, il garde le goût des voyages. C'est en 2005 et avec la sortie de Cripple crow qu'on découvre l'artiste en France. Vous avez forcément entendu I feel just like a child qui était un excellent morceau psyché-folk avant d'être une pub.

Pour Mala, Banhart revient à une folk sobre et plus intime. Les compositions sont délicates, assez minimalistes. La voix de Banhart est envoûtante, le charme fonctionne à fond. Le talent et la grâce, ça fait beaucoup. Il commence à être énervant...


Won't You Come Over


Für Hildegard von Bingen

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 19 octobre 2013

La Femme, new wave hanté

  • La Femme Psycho tropical Berlin

Formé en 2010 par 5 éléments des 4 coins de la France. La moyenne d'âge du groupe est de 18 ans quand ils démarrent.

Et ils démarrent très fort avec un ep 4 titres remarqués. Sans producteur ni tourneur, ils gèrent eux-même la promotion et ça marche plutôt bien avec notamment une courte tournée nord-américaine qui est un vrai succès et qui se prolonge en France où leurs concerts, attendus avec ferveur, déclenchent souvent l'hystérie chez les fans.

Leur musique, leur apparence, leur démarche artistique, empruntent beaucoup à la new wave et on ne peut pas ne pas penser à Taxi Girl et au très regretté Daniel Darc. On reconnaîtra aussi des sonorités de surf music notamment sur leur tube-manifeste : Sur la planche. La Femme, profitant du buzz les entourant, a signé chez Barclay en 2013 et propose dans la foulée son premier album complet : Psycho tropical Berlin. Chanson française, électro, rock, tout y passe, La Femme n'a pas fini de s'amuser et de nous faire nous trémousser. Phénomène à suivre et à voir live.


Sur la planche


It's Time To Wake Up (2023)

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 12 octobre 2013

Melody's echo chamber, french psychedelic touch

  •  Melody's echo chamber Melody's echo chamber

Dissipons tout de suite un doute : Melody's echo chamber est bien française. Comme son nom de scène ne l'indique pas, elle vit à Paris mais elle rayonne partout où les oreilles sont sensibles à la pop psychédélique. S'il vous faut des références, notez qu'elle est la protégée de Kevin Parker (tête pensante de Tame Impala, ça calme en matière de pointure psyché!) avec qui elle a enregistré une partie du disque en Australie. Plutôt classe !

Ce premier album qui fait suite à un projet plus confidentiel (My Bee’s Garden) a reçu un accueil critique dithyrambique et pas seulement en France, profitant de la double distribution d'un label américain et d'un autre anglais : Fat possum et Domino, là encore, de très sérieuses références.

Suivant le sillon de Tame Impala, Melody propose une pop psychédélique. Le son est moins rugueux que celui de ses camarades australiens mais les envolées lyriques sont aussi débridées. La voix haute et douce de Melody se marrie parfaitement aux accords tarabiscotés et sinueux des arrangements. Ici aussi on est transporté dans un monde de licornes multicolores au galop sur une plage de sable pourpre. Certains titres font carrément perdre la tête : Isthatwhatyousaid par exemple, morceau complet de 2min30 enregistré à l'envers vous met les nerfs en pelote. Le chant est principalement en anglais avec 3 escapades dans la langue maternelle. D'habitude on trouve ça triché pour les frenchies de chanter en anglais mais là, on peut s'en rendre compte grâce à l'emploi des deux langues, l'émotion passe sans accroc avec l'une comme avec l'autre. Une pépite à découvrir dont on n'a pas fini d'entendre parler.


I follow you


Crystallized

Chroniqué à la Bande Son !

mercredi 9 octobre 2013

Les nouveautés sonores de l'automne


A venir chercher dans nos bacs ou à réserver ici !

mercredi 2 octobre 2013

Granville, être un (vieil) adolescent en Normandie

  •  Granville Les Voiles

Un petit voyage dans le temps et dans l'espace ça vous dit ? Fermez les yeux, montez le volume et vous voilà de retour en adolescence dans la très exotique Normandie, Granville plus précisément. Et oui, en Normandie, il se passe des choses. La scène caennaise, supportée par le très actif Cargö (salle de musique actuelle caennaise), est depuis plusieurs années une pépinière de talents (Concrete Knives ou encore The Lanskies) qui rayonnent dans tout l'hexagone. C'est en voisin que les membres de Granville sont arrivés, en voisin mais les valises bien chargées.

Musique Yé-Yé hardyesque ou gainsbourgeoise, pop faussement naïve, guitare ensoleillée chère à la surf music, Granville connaît ses classiques. Les thèmes sont l'adolescence bien sûr, le romantisme, la naïveté chèrement payée par la cruauté du temps qui passe (Marc Lévi sort de ce blog!), la mélancolie et puis, au loin, discret mais puissant, le rêve de gloire, d'ailleurs et de lendemains qui chantent justes.

Vous n'avez pas encore fait de coma idyllique ? Alors je continue ! Rien de bien neuf sous la pluie normande pourrait on dire mais Granville réussit à nous accrocher l'oreille malgré leur pose d'adolescents minaudeurs et leurs références parfois douteuses : Nancy Sinatra passe encore mais Sophie Marceau dans la Boom...

Oui, il y a quelque chose derrière leur univers pop, quelque chose d'autre que la carte postale (ou le polaroïd, comprenne qui pourra) d'une génération qui peine à quitter son adolescence. Granville réussit à saisir la beauté et le charme a priori pas évidents de ce moment qu'un écrivain a qualifié de « non-âge ». De plus, ils jouent bien, les sons sont gorgés de lumière et très frais et le timbre de la chanteuse exerce sur l'auditeur un mélange de fascination-répulsion, comme la fatale Lolita de Nabokov, décidément on ne sort pas de l'adolescence.

Qui a dit âge ingrat ?


Jersey


Le Slow

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 28 septembre 2013

Bataille de vers au programme!

  • Worms Battle Islands
Worms Battle Islands fait partie d'une série de jeu dont le premier est sortie en 1995. Il est développé par l'équipe britannique de Team17, créée en 1990. Au départ, Team17 se fait connaître pour des jeux sur la console Amiga. Image : 


Le succès est ensuite au rendez-vous avec Worms. Il faut savoir qu'au départ le jeu a été inventé par Andy Davidson. A l'origine, celui-ci n'avait pas pensé à utiliser des vers mais d'autres personnages et c'est en développant le jeu que l'idée lui est venue.
C'est un jeu d'artillerie en multijoueurs ou le but est de détruire l'adversaire en utilisant une belle panoplie d'armes: du bazooka au lancé de moutons. Le jeu se fait au tour par tour et les joueurs disposent d'un arsenal évolutif.
De la première version en 2D ultra délirante et drôle, on n'est passé à une version 3D très attendue, mais jugée décevante car, outre les nombreux bugs et la gestion difficile de la caméra, l'aspect stratégique prend le pas sur l'essence de ce jeu : l'humour.
Avec les jeux suivants, la gestion des caméras change, de même que les bugs et bien sûr l'humour a été rajouté tout en gardant les particularités de la 3D. Le moteur 3D a évolué pour permettre une meilleure intégration du jeu.Worms Battle Islands fait partie des ces évolutions. 
 Toujours aussi drôle et délirant qu'aux premières heures!

samedi 21 septembre 2013

Persona en version combat

  • Persona 4 Aréna
Persona n'est pas au départ un jeu de combat mais un RPG très populaire au Japon et méconnu en Europe. Persona est une série de RPG édité par Atlus, dont le premier date de 1987. Il est développé à la base à partir d'une série de livres de science-fiction et horreur de Aya Nishitani écrit entre 1985 et 1990. Le titre de la série originale est : Digital Devil Story: Megami Tensei (La réincarnation de la déesse). L'histoire originale est la suivante : « Dans le Japon des années 1980, un étudiant nommé Nakajima, véritable prodige de l'informatique, a mis au point un Programme d'Invocation de Démons afin de se venger d'une humiliation. Après avoir réussi à invoquer le démon Loki dans le réseau informatique de son lycée, il devient rapidement dépendant de la puissance offerte par ce dernier.
Au terme d'un rituel qui échappe totalement à son contrôle, Nakajima et une camarade de classe nommé Yumiko Shirasagi s'allient pour contrecarrer la domination du monde prévue par Loki. » (source wikipedia).
Le livre n'a pas été traduit et distribué ailleurs qu'au Japon car les éditeurs estimaient que même si l'oeuvre recèle des idées audacieuces et novatrices, l'écriture de Aya Nashitani demeure quelconque.
Le jeu Persona 4 Arena est donc un ovnis dans la saga, puisque c'est la première fois que la franchise s'essaie au jeu de combat. Au niveau graphisme : l'ambiance est plutôt attrayante, le côté manga est bien rendu, l'ensemble du design est cohérent, aussi bien dans les menus que dans les combats. La prise en main est facile, mais les amateurs de combots complexes ne sont pas sur leur faim car certains coups nécessitent une prise en main et un entrainement au préalable. On apprécie tout particulièrement l'invocation de combattants binômes, sorte d'avatar ultra perfectionné, en accord avec chaque personnage. Par ailleurs, le jeu est très fluide et les coups spéciaux sont beaux visuellement. En terme de pure gameplay, le système de combat est riche puisque pêle-mêle vous avez trois types de sauts, des déplacements aériens, des coups à effets (tel l'empoisonnement), mais attention si les boutons à utiliser sont simples, le timing est très important !
Petit détail, chaque personnage a son arme favorite particulière, cela peut être classiquement ces poings ou plus original une chaise.On peut regretter cependant que le jeu ne propose que 13 personnages, mais tous uniques et donc à prendre en main séparément.


mercredi 18 septembre 2013

Skip & Die, l'Afrique du Sud a plusieurs temps d'avance

  •  Skip & Die Riots in the jungle

Si la musique altermondialiste existait, ce serait ça. Mélange de "tropical bass, hip hop, électronique, rock, baile funk, cumbia et pop" (source franceculture.fr), chanté en anglais, afrikaans, xhosa, zulu, espagnol et portugais, la cuisine sonore de Skip & die bouscule les oreilles de l'auditeur.

Le groupe s'est formé autour de la plasticienne et chanteuse sud-africaine Cata.Pirata et du musicien arrangeur hollandais Jori Collignon. Ce premier album est un périple dans les recoins les plus avant-gardistes de la musique sud-africaine avec de nombreuses collaborations : le chanteur Gazelle, le groupe de hip hop Driemanskap, les rappeurs Emza & Magebz, le musicien de rock expérimental (et collaborateur de BLK JKS) João Orecchia, le Season Marimba Star et on en passe.

Le résultat est un voyage halluciné au pays de Charlize Theron et d'Oscar Pistorius, électronique autant qu'instrumental avec pour seule constante un vent de folie hystérique communicatif. Les concerts valent le déplacement, pour le charisme et l'énergie hors du commun de la chanteuse/MC tout d'abord mais aussi pour le talent et le feu qui habite les 4 autres membres de la formule live (deux percussionnistes, guitare/sitar, électronique). Ces 5 là ont le sens du spectacle, de leurs tenues de scène qui piquent les yeux aux morceaux sans fin où la transe finit par gagner jusqu'au dernier des blasés avec ses boules quies au fond de la salle. La folie n'est pas sans nous rappeler d'autres grands malades sud-africains : les infréquentables Die Antwoord.

Le genre d'hybridation rendu possible par une certaine forme de mondialisation à vous redonner confiance en l'avenir. Skip & die réussit à extraire le caractère implacablement efficace d'une musique aussi traditionnelle et marquée que la cumbia pour le mêler à des genres plus contemporains et qu'on leur imagine plus familier : le hip-hop et l'électro. De quoi lever de terre toute une armée de hipsters ! Et alors, si les hipsters ont bon goût ? Nous on s'engage direct.


Love Jihad


Anti-Capitalista

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 14 septembre 2013

Françoiz Breut, derrière le voile

  •  Françoiz Breut La Chirurgie des sentiments

4ème album personnel pour la chanteuse et illustratrice normande Françoiz Breut. Elle démarre sa carrière dans la chanson avec son compagnon de l'époque : Dominique A. On a connu pire comme figure tutélaire ! C'est dans les années 90 et au contact du chanteur compositeur qu'elle se lance dans la musique. Elle l'accompagne tout d'abord en tournée et prend vite son envol. Vous avez peut-être déjà entendu sans le savoir la voix gracieuse de Françoiz qu'elle a mise à contribution dans de prestigieuses collaborations : Louise attaque (c'est elle la voix sur La Plume), Dominique A bien sûr, Yann Tiersen, Calexico, Da Silva ou encore François & The Atlas Mountains.

En plus d'une voix délicate et riche en émotion, les textes sont très beaux, poétiques à souhait, chargés d'images qui nous transportent de Bruxelles à des paysages intimes nimbés de mystère. Chaque titre est l'occasion d'arpenter un véritable univers, poème modeste mis en musique et sublimé par le timbre vaporeux de la voix qui nous parvient, dirait-on, à travers un voile.

Reconnaissons-le, quelque chose nous touche et nous émeut chez Françoiz Breut mais difficile de savoir quoi. C'est peut-être la mélancolie, c'est peut-être la poésie, c'est peut-être la parfaite adéquation entre le chant et les arrangements. Françoiz Breut nous prive de nos certitudes et on adore ça.


Werewolf
Reprise du titre d'un certain Michael Hurley chanson déjà reprise par Cat Power et les Violent Femmes avant elle.


Michka Soka

Chroniqué à la Bande Son !

mercredi 11 septembre 2013

Grimes, punkette et raffinée

  • Grimes Visions

LA révélation pop-électro de 2012. Grimes est une jeune Canadienne de 25 ans. Artiste, musicienne, chanteuse mais aussi réalisatrice de clips, Grimes, c'est avant tout un univers : entre science-fiction un peu kitsch et orgie visuelle épileptique. Ça peut sembler indigeste mais fort heureusement, le tout est teinté de mélancolie et de douceur hypnotique, les deux armes de la voix fluette de la chanteuse.

Visions est le 3ème album de Grimes mais le premier qu'elle considère comme vraiment abouti. Signé chez le label 4AD records, il a bénéficié d'un accueil critique plus qu'enthousiaste, à juste titre. Visions ne ressemble à rien de connu ou plutôt, il est le résultat d'un métissage encore inédit. Grimes ne se contente pas de la pop et de l'électro, elle explore les vastes horizons du noise rock, du hip-hop ou encore de la musique japonaise. Le véritable tour de force est d'assurer une cohésion à cet ensemble hétéroclite. Le disque, qui vaut beaucoup pour son atmosphère, ne se limite pas à ça et contrairement à ce qu'on pourrait craindre, il n'est pas du tout inabouti, par on ne sait quel miracle. Au contraire, on est frappé par la maîtrise parfaite de l'artiste dans cet univers pourtant foisonnant.

Avec des sonorités pop tour à tour lumineuses et sombres, Grimes s'amuse des contrastes et maîtrise avec brio l’ascenseur émotionnel. Elle se plaît à nous y maintenir enfermé, le doigt appuyé sur le mode roller coaster. On s'amuse aussi beaucoup avec Visions. C'est le côté effets spéciaux foireux de son électro lo-fi ou peut-être sa musique japonaise de bazar à peine moins kitsch qu'un opening de Dragon Ball Z par Ariane. On se dandine autant qu'on pouffe de rire devant les effets de manche grillés à des kms. Mais il faudrait être cruel ou insensible pour ne pas succomber à la naïveté jouée ou réelle de la jeune artiste. Nous on s'est fait avoir et on en redemande !


Genesis


Oblivion

Chroniqué à la Bande Son !

samedi 7 septembre 2013

Rétromania, saine lecture

  • Simon Reynolds Rétromania, Comment la culture pop recycle son passé pour s'inventer un futur  

Reynolds, critique rock britannique né en 1963, décortique la production pop des 60 dernières années. Mêlant l'érudition du journaliste à l'enthousiasme du fan, il se plonge dans une analyse raisonnée de la musique populaire des dernières décennies. A partir de la conclusion qu'il dresse de ses observations, à savoir que la pop préfère réutiliser qu'innover depuis une date indéfinie entre la fin des années 60 et le début des années 70, Reynolds tente de comprendre et d'analyser les changements majeurs et les évolutions de l'industrie musicale : le passage au numérique, le phénomène des reprises, les reformations de groupes et les concerts gigantesques qui les suivent, la mode du vintage, …

Aussi capable de citer l'exemple de groupes underground inconnus que de disserter sur des concepts de French Theory, Reynolds se sert de son expérience de consommateur et de passionné de musique pour étayer son propos. C'est érudit, foisonnant mais jamais ennuyeux. L'auteur transmet sa passion et ses doutes. Il pose en narrateur-journaliste intégré à son époque, loin d'être à l'abri de ses dérives et de ses contradictions. Malgré le titre polémique, l'essai se veut plus une réflexion, un constat qu'une charge nostalgique. Le ton n'est pas alarmiste, tout au plus légèrement inquiet.

Sans partager le présupposé de départ de l'auteur, on peut prendre plaisir à suivre sa pensée et à lire ses réflexions et ses intuitions souvent pertinentes. Reynolds est un fin observateur et ses études comparatives font sens. Il semble qu'il ne passe pas lui-même à côté du phénomène nostalgique qu'il décrit si bien et qu'on pourrait résumer par l'antienne « c'était mieux avant », mais reconnaissons lui le mérite de ne pas abuser de condescendance et de se frotter à l'ultra-contemporain avec gourmandise. Quoiqu'on en pense, ce plongeon dans le grand bain de la pop est très rafraîchissant. Un livre, un auteur et un éditeur (Le mot et le reste) à découvrir.

mercredi 4 septembre 2013

Happiness Therapy

Synopsis : Pat Solatano sort d'un séjour en hôpital psychiatrique. Il a tout perdu, sa maison, son emploi de professeur au lycée et sa femme qui l'a trompé avec son collègue. Diagnostiqué bipolaire, il retourne chez ses parents avec le but affirmé de se remettre à flot et de récupérer sa femme, armé d'un optimisme à toute épreuve. Il croise alors Tiffany, jeune femme traumatisée par le décès de son mari. Elle lui propose son aide pour récupérer sa femme en échange de ses services comme cavalier à un concours de danse.

Avec un tel pitch, le film n'a pas l'air particulièrement drôle et pourtant, il l'est du début à la fin, pas tant par l'histoire, mais par ses personnages. D'abord le père de Pat (Robert de Niro), vieux bourru plein de tocs qui passe son temps à parier sur des matchs de base-ball et convaincu que si son fils reste assis sur un fauteuil précis pendant tout le match, il ne peut pas perdre. Puis Pat lui-même (Bradley Cooper), incroyablement franc et souvent méchant, ou encore son ami de l'hôpital psychiatrique (Chris Tucker) qui passe son temps à s'évader pour mieux se faire piquer quelques heures plus tard.
Les dialogues sont savoureux et l’interprétation irréprochable, dont Jennifer Lawrence qui a remporté l'Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle. Le réalisateur David O. Russell s'éloigne de son précédent succès Fighter pour mieux renouer avec l'humour burlesque de J'adore Huckabees.
On obtient au final un « feel good movie » drôle et bien écrit. Assez rare.

mercredi 28 août 2013

Pour jouer entre amis: Hidden in the plain sight

  • Hidden in the plain sight (caché aux yeux de tous)
C'est le jeu qui passe inaperçu par excellence. Développé par une seule personne presque dans son garage car ce n'est pas un professionnel, Hidden in the plain sight peu aussi passé inaperçu car le design est loin d'être chatoyant et nous sommes loin des gameplay sophistiqués, mais ici 5 mini-jeux accrocheurs. Ils se jouent au maximum à 4 et au minimum à 2. Le but est simple : tuer ces copains et/ou copines. Rien moins que ça. Très proche du jeu de cartes comme loup-garou où l'ont incarne un personnage et on tente de démasquer les autres, ici, il s'agit de se cacher dans la foule ! En fait chaque joueur incarne un petit clone, et doit se mêler dans une foule de petits clones et zigouiller son copain. Il y a plusieurs possibilités, soit jouer en équipe, soit chacun pour soit. Des variantes sont possibles avec des buts annexes comme atteindre les 4 statues.
Donc vous comprendrez que tous les coups sont possibles, aussi bien la fourberie que la déstabilisation physique et mentale.
Bref un jeu simple, prenant et drôle. Disponible sur le XBLA et évidemment à la médiathèque! 
 

samedi 24 août 2013

Arrested development

Hourra ! Arrested development revient pour une quatrième saison, dix ans après son brutal et on ne peut plus injuste arrêt, grâce à la bonne fée Netflix (site américain de streaming légal).

En même temps, pour s'en réjouir, encore faut-il avoir réussi à découvrir ce joyaux de comédie américaine, aussi hilarant qu'intelligent, tourné entre 2003 et 2006 et inédit en France. Car oui, si je vous parle de « The final Countdown » ou de mini shorts en jean et que ça ne vous fait même pas sourciller, vous devez d'urgence découvrir Michael Bluth et sa famille dégénérée.

Sur un format de 20 minutes, les 22 épisodes que comptent la première saison vous présentent l'histoire d' « une riche famille qui a tout perdu et d'un fils qui n'avait pas d'autre choix que de tous les réunir ». Voici le pitch qui démarre chaque épisode, inlassablement répété par la voix doucement ironique de Ron Howard, également producteur de la série, qui se prête sur les 4 saisons à une narration qui apporte beaucoup à l'humour et au rythme de la série.

Synopsis : Suite à de nombreuses malversations, le patriarche de la riche famille Bluth se retrouve emprisonné. Michael, le second fils et le seul ayant une once de raison, va tout faire pour remettre les affaires de sa famille à flot. Flanqué d'une sœur jumelle égocentrique et de son mari ancien psychiatre néo-comédien raté, d'une mère sans foi ni loi et alcoolique dès le petit-déjeuné, d'un grand frère magicien immature, d'un petit frère pas dégourdi pour un sous et d'une voiture-escalier, il va tenter envers et surtout malgré toute sa famille de laver la réputation de la Bluth Cie.

La série repose sur des blagues à répétition. Je ne peux donc que vous encourager à revoir les épisodes et, est-il utile de le préciser, de la regarder en V.O...
 

mercredi 21 août 2013

Parlons applis et tablettes

Pourquoi me direz-vous? Parce que la médiathèque à partir de septembre vous en proposera en libre accès. 4 tablettes (2 IPAD 4 et 2 Samsung Galaxy Tab 2) seront réparties dans chaque espace de la médiathèque et des applications dédiées seront proposées. Vous pourrez ainsi vous initier à la manipulation des ces outils nomades à la mode et diablement addictifs.

Les applications maintenant: vous pourrez en trouver aussi bien des pratiques, comme marmiton ou la chaine météo, que d'autres pour découvrir et créer comme Gallica, bibliothèque numérique de la Bibliothèque Nationale de France, ou Studio animé pour créer son propre film, ou encore pour se divertir comme angry birds, Heroes of Orders ou pour rêver et s'émerveiller avec des contes interactifs comme le marchand de sable ou Moutcho et Pitrouille.
Pour prendre en main les tablettes, nous vous proposerons une présentation le Samedi 21 septembre à 10h à la médiathèque. Egalement, si vous avez des questions, les vendredis de 18h à 19h des animateurs seront à votre disposition.

samedi 17 août 2013

Pourquoi Sur écoute (The Wire) est l'une des meilleures séries du monde

Synopsis : Dans la ville de Baltimore, le parcours d'une cellule de la police constituée de membres de la brigade criminelle et d'agents des stups chargés de lutter contre le crime organisé.

Chaque saison de la série (The Wire en version originale) se focalise sur une facette différente de la ville de Baltimore : le trafic de drogue, le milieu frauduleux des docks, la bureaucratie et les méandres du pouvoir, le système scolaire et dans l'ultime saison, la presse écrite.




Tout a déjà été dit sur The Wire : pour lire qu'il s'agit de la meilleur série du monde, par ici,
qu'elle fait l'unanimité, par, qu'elle pourrait changer le monde, allez voir ici.

Le tout est interprété avec la grande classe qui sied à l'anglais Dominic West, que l'on peut revoir dans la très bonne série The Hour (à des kilomètres du flic insubordonné McNulty), l'autre anglais Idriss Elba (Luther) et le flamboyant Michael K. Williams dans le rôle d'Omar, l'un des personnages les plus fascinant de l'histoire des séries.
A cet immense concert d'éloges (amplement mérités) je pourrais ajouter qu'elle est construite sur la durée. Ne vous arrêtez pas aux premiers épisodes, c'est une série qu'il faut prendre le temps de comprendre pour mieux en savourer le travail minutieux des scénaristes. On est loin des séries policières de genre, peu de courses poursuites, pas de policier héroïque. Petit à petit, au fil des saisons, un puzzle prend forme, celui de la description de la vie sociale, économique, politique d'une ville d'Amérique rongée par la violence. Sans manichéisme ni jugement, oserai-je déclarer que The Wire est à la ville de Baltimore des années 2000, ce que Guerre et Paix est à la campagne de Russie ?

mercredi 14 août 2013

Fez: un jeu inventif et prenant

  • Fez de Phil Fish (15min)
Fez est un puzzle-game (jeu d'énigmes) développé par le studio indépendant montréalais : Polytron Corporation et sorti en 2012. Il est publié au départ que sur la plateforme XBLA et ensuite a été distribué sur PC. Le développeur en chef est Phil Fish un canadien au franc parlé et aux opinions qui ne plaisent pas à tout le monde. 
Au départ la sortie a été prévue pour 2010 mais a été repoussée à 2012 car il n'était pas encore totalement fini (rien d'étonnant). Cependant, une version a été présentée en 2008 à l'Independant Game Festival et celui-ci a eu le prix du meilleur visuel et le prix spécial à sa sortie en 2012.  
Le scénario de début : Gomez est un petit personnage en 2D qui découvre le monde en 3D grace à des pouvoirs qui lui ont été transmis. Pendant qu'il découvre ce « nouveau monde », celui-ci subit une distorsion. Gomez doit alors récolté des frangments de Hexahedron éparpillé dans le monde et le rassembler pour le sauver.
Le jeu :
On joue sur le système 3D, par exemple une pièce peu être vue sous différents angles. 
On peut finir le jeu avec 32 cubes, mais il existe 64 cubes. Pour faire le jeu au complet, il faut faire attention aux détails et comprendre l'histoire de l'univers et prendre des notes ! Et oui ! Car le monde de Fez possède son propre langage, en décodant ce langage et en suivant les commandes, on peut débloquer une foule d'anticubes (cubes complémentaires). Le système des vues est ingénieux (il est important de bien le prendre en main au départ, faute de ne pouvoir aller très loin!) de même que la diversité des mondes. On peu se retrouver dans un phare ou encore dans un monde infini ou le seul but est de monter. Celui qui entre autre m'a marqué est un monde où on ne distingue que l'environnement immédiat de Gomez, le reste est parasité par des couleurs et sigles qui bougent.
Bref, pour peu qu'on se prend au jeu, on peut y passer du temps. 
Bien sûr ce jeu est à la médiathèque!