mercredi 31 octobre 2012

L'after de la Bande-Son, le retour, octobre 2012 (suite et fin)

Le retour du retour !

On reprend en électro et on fait dans l'énigmatique avec encore un originaire de la perfide Albion :
  • SBTRKT sbtrkt

Prononcer subtract. Dubstep langoureux peut-on lire ici ou là.
Aaron Jerome est un DJ londonien, masqué, comme les Daft Punk, pour garder son anonymat. Après un premier album passé inaperçu sous son nom véritable, il revient en 2011 avec ce concept masqué et une musique qui sent bon la maîtrise et la retenue. Dans un milieu où la mesure n'est pas toujours de mise, SBTRKT passerait presque pour un minimaliste. La voix des invités triés sur le volet apporte une dimension plus pop et r'n'b et voilà déjà qu'on ne sait plus où classer cet album qui a l'immense mérite de réconcilier les sceptiques avec le dubstep, ça n'est pas rien !


 
Wildire

 
Hold on

Un tour par le jazz :
  • Avishai Cohen Duende

Avishai Cohen, contrebassiste de jazz israelien, prodige de 42 ans, est accompagné par un inconnu et néanmoins talentueux pianiste, Nitai Hershkovits.
Le dialogue est superbe, tour à tour léger, grave, toujours bouleversant. Les 2 musiciens se "trouvent" avec une facilité déconcertante.
L'album entier est d'une grande beauté et très sensuel.
Envoûtant.

 
Soof 

Et pour finir en beauté :
  • Bobby Womack The Bravest man in the universe 
Un jour, on se penchera sur le début des années 2000 et il faudra bien reconnaître la dette immense que nous avons tous envers le génial Damon Albarn. Dernier cadeau en date, la production du petit dernier du papie soul rugissant j'ai nommé Bobby Womack.
Impossible de passer à côté, on l'a vu au Grand Journal avec Lana Del Rey et Damon Albarn en featuring, y a pire comme équipe !
Bobby Womack, 68 ans, a une histoire longue comme le bras à raconter. Il a côtoyé les plus grands, sa chanson It's All Over Now reprise par les Rolling Stones est devenu un tube planétaire, il a traversé les années 70 avec le funkissime Accross 110th Street repris pour le générique de Jackie Brown de Tarantino, a fait de même dans les années 80 avec If You Think You're Lonely Now sensuel en diable, il a vu ses fils mourir, s'est fait blacklisté de l'industrie du disque pour avoir épousé la veuve de Sam Cook quelques mois seulement après la mort de celui-ci. On saupoudre le tout de cocaïne et d'une santé fragile et on obtient un mythe chantant.
Mais le décor, on s'en fout dès la première écoute, à l'instant où se met à résonner cette voix incroyable. Cette voix parle d'elle-même, sans en dire plus, elle porte toute cette histoire, elle a été forgée par elle et possède une profondeur qu'une vie sans heurt n'aurait probablement pas. Albarn flaire le bon coup et pose des compositions hypnotiques de son cru et là, le miracle se produit : tout ça tient debout et fièrement en plus. Dans nos oreilles fascinées, c'est une page de l'histoire de la musique noire-américaine qui se joue. Et quelle émotion d'entendre feu ce vieux roublard de Gil Scott Heron sur l'intro du très beau morceau Stupid.

 
Please forgive my heart


 
Stupid 

Votre prochain rendez-vous avec la BS, c'est pour le 14 novembre à 19h. On vous attend !

lundi 29 octobre 2012

L'after de la Bande-Son, le retour, octobre 2012

Après quelques mois de stand-by, un réaménagement des collections plus tard et un blog flambant neuf pour l'accueillir, elle est de retour : La Bande-Son !


Ce qui change, c'est le jour et l'heure : le mercredi à 19h. Pour le reste, on a gardé l'essentiel, une ambiance décontractée pour causer musique : celle qu'on aime, celle qui nous fait vibrer, qu'on trouve dans les bacs de la médiathèque, qu'on va voir en concert, qu'on réécoute en boucle et qu'on veut partager. Une fois par mois, au milieu des collections, les chroniques sont assurées par les discothécaires et des amateurs éclairés et attentifs, qualité garantie !

On a commencé en chanson :

  • Barbara Carlotti L'amour, l'argent, le vent 

Pop très classe portée par une voix aussi particulière qu'envoûtante. Le style est lyrique et joueur à la fois. Distant et sincère, classe on a dit ! Les arrangements sont d'une grande beauté, les textes jouent sur plusieurs registres : l'humour, la mélancolie, la distance, la tragédie parfois. C'est son quatrième album, le 2ème de la médiathèque après le très beau Les Lys brisés. L'artiste était en concert au marché gare le lendemain, jeudi 11 octobre. Le public lyonnais chaleureux comme pas possible (une fois n'est pas coutume) n'a pas eu à regretter le déplacement. Barbara Carlotti et ses musiciens, précis et pro, ont fait le travail et le spectacle. C'était tout à fait charmant et très rafraichissant. Allez donc jeter un coup d’œil sur la programmation de cette salle de spectacle pas comme les autres, elle réserve de belles surprises.

14 ans

 
L'Amour, l'Argent, le Vent
  • Hubert Felix Thiéfaine Supplément de mensonge

Serge, chroniqueur chanson française attitré, a pris la suite pour nous parler du dernier album de Thiéfaine pour lequel il a reçu 2 Victoires de la musique : meilleur artiste masculin et meilleur album de chanson (Thiéfaine, pas Serge!). C'est un plaisir de retrouver le chanteur à ce niveau. Ses textes, plus poétiques que jamais, témoignent d'une belle maturité artistique. Sans forcer, il nous livre un album touchant, rempli de morceaux de bravoure et d'instants plus simples. Enfin, si on peut parler de simplicité avec Thiéfaine !

La ruelle des morts

Chanson française toujours mais littérature cette fois, Géraldine est venue nous parler du roman de Jean-Philippe Blondel Juke Box.

L'auteur sera présent à la médiathèque le 19 janvier 2013, une date que vous pouvez d'ores et déjà noter dans vos agendas. Un écrivain très orienté musique puisque dans la plupart de ses romans figurent une playlist écoutée lors de la rédaction voire une bande-son du livre. D'ici à janvier, pendant la BS, Géraldine viendra nous parler de son univers.

Passons du côté rock de la force avec d'intrigants Britanniques :
  • Breton Other people's problem
Breton est un groupe anglais de pop-rock bruitiste et électronique. Rien à voir avec la région d'origine de votre serviteur mais plutôt un hommage au chef de file des surréalistes. Après Wu Lyf l'année dernière, c'est au tour des mystiquo-talentueux Breton de nous démontrer que la relève rock se trouve en Angleterre.
Les cinq garçons, emmené par leur charismatique leader Roman Rappak, travaillent et habitent ensemble dans un bunker de l’Est londonien, enfermés dans leur Lab, squat officiel dans une banque désaffectée. Grand groupe de scène, Breton est aussi un collectif multimédia, avec cinq types qui s’occupent autant de leur musique que de leurs films, de leurs T-shirts que de leurs installations, de leurs livres que de leurs documentaires, de leurs remixes que des pochettes de leurs disques.
Ils proposent une musique pleine d'emphase, d'envolées lyrique et électronique, le côté pompier en moins. Inspiré par les beats hip-hop et les sons électro, Breton dessine une bande-son ultra-moderne qui colle à l'époque et qui, à écouter la presse, prend toute sa dimension sur scène.

Edward the confessor
Clip très stylisé et mise en scène du chaos comme dans leur son.

Interference
Violent et dérangeant, on songe au clip incroyable Time to dance de The Shoes

En pleine crise du disque, à l'heure où le rôle de chacun dans le marché de la musique est de plus en plus flou, plusieurs groupes prennent leur destin en main et font de la musique un art de vivre, quitte à frôler la marginalité.

Sur ces considérations de haute volée, on vous dit à dans quelques jours pour la suite du programme !

mercredi 17 octobre 2012

Un nouveau Tintamarre !!

Un disque qui donne la "patate" ! Lorsque l'on a dit ça... on en a dit beaucoup. Ce septième volume de la collection "Tintamarre" est composé et interprété par François Hadji-Lazaro, et illustré par Delphine Durand, une pure merveille.
Un univers drôle, beaucoup de tendresse, de poésie, du rock, et même de la musette. Ecoutez plutôt pour vous donnez une idée !!!!

A noter et à ne pas rater, le samedi 23 mars, à l'épicerie moderne de Feysin... François Hadji-Lazaro sera en concert avec cet album !!!!

vendredi 5 octobre 2012

Mois spécial Festival Lumière

Dans le cadre du Festival Lumière, la médiathèque de Chassieu, partenaire de l'évènement, reçoit une exposition faisant la rétrospective de la carrière d'un des réalisateurs les plus engagés du 7ème art. Depuis Mardi et jusqu'à la fin du mois, vous pouvez découvrir la filmographie du réalisateur anglais Ken Loach à travers les affiches de ses films.

En plus de cette exposition, la médiathèque propose une projection surprise en lien avec la programmation du Festival, mardi 9 octobre à 20h30.

Et bien entendu, le fonds cinéma vous propose de retrouver de nombreux films de Max Ophüls, Ken Loach, Vittorio de Sica et toutes les grandes figures du cinéma mises en valeur lors de cette 4ème édition.

mercredi 3 octobre 2012

L'adaptation de Frankenstein par Danny Boyle enfin visible en France

Enfin! Après des mois, voire des années d'attente, le public français va pouvoir découvrir l'adaptation au théâtre par Danny Boyle de Frankenstein pour le National Theatre de Londres. 

Un bijou de mise en scène et de direction d'acteurs. Il faut dire qu'il aura été sacrément aidé par ses deux comédiens principaux : il retrouve après plus d'une décennie Jonny Lee Miller, qu'il avait dirigé dans Trainspotting (1996) et s'attache en plus les services du brillant Benedict Cumberbatch, de la série Sherlock. 
En plus de Jonny Lee Miller, Boyle fait appelle à un autre vieux compagnon de route des années 90, le groupe d'électro Underworld qui signe la musique de cette adaptation du roman de Mary Shelley. 
 

Le groupe de cinéma Pathé-Gaumont diffuse pour la première (et certainement unique) fois les deux versions filmées de la pièce, les lundi 15 et 22 octobre. A Lyon, c'est le Pathé Bellecour qui se charge de cet illustre honneur. 
 Danny Boyle a fait interpréter les deux rôles principaux, Frankenstein et la créature, alternativement par ses deux acteurs. On pourra donc voir lundi 15 Benedict Cumberbatch interpréter le rôle de la créature et Jonny Lee Miller le docteur, et vice-versa pour le lundi 22.
A voir, ne serait-ce que pour la merveilleuse scène d'ouverture où la créature, tout juste sortie de son cocon, apprend à tenir debout, puis marcher. 
 
Plus qu'une simple adaptation au théâtre d'un roman célèbre, il s'agit là d'une expérience théâtrale unique et du savoir-faire d'un metteur en scène de génie.